La fiction hyperréaliste de cet auteur britannique né en Afrique trouve ses fondements dans une recherche méticuleuse qui peut s’échelonner sur plusieurs années, inclure des voyages d’études et le montage d’une bibliothèque autour des thèmes de son roman. Tel un marathonien, il considère qu’écrire est une épreuve d’endurance.
Dans cet entretien médiatique, il évoque le motif central de trois de ses romans, formant une sorte de triptyque dans son œuvre : Nat Tate (roman à l’origine d’un canular : il avait fait croire qu’il s’agissait de la biographie d’un artiste réel, organisant même une exposition de ses œuvres), The New Confessions et Any Human Heart (maintenant adapté pour la télévision). Un passage qui peut nous faire réfléchir sur le thème récurrent de la fiction qui entre en concurrence avec une réalité de plus en plus documentée, trafiquée, au point de devenir elle-même fiction.
“They are all ways of writing about a life but, more importantly for me, I now realise, is that they were all ways of making fiction seem so real that the reader forgets it’s fiction.
I wanted to colonise the world of the real – of news, of documentary, of reportage and history – and show how powerful fiction could be beside it. We are so dominated by facts in our daily lives – bombarded with them in newsprint, internet, radio, TV etc – that I wanted to show how compelling a pure fiction could be, how it could be more real than the so-called « reality » showered on us by all medias. The books stand together but none relies on the knowledge of the others to flesh out the reading experience.”
Les fans de James Bond voudront savoir qu’il a été retenu dans la série des auteurs invités à créer de nouvelles aventures pour le célèbre l’agent secret.